Une étape de vérif obligatoire avant de prendre le départ pour l’étape de liaison en direction d’Algésiras, au sud de l’Espagne, pour le briefing général de Jean-Jacques Rey, organisateur en chef.
Ce sont ainsi près de 2 000 kilomètres que le millier de 4L devra parcourir, pour atteindre le dernier bout d’Europe, avant le gros morceau africain… Un bel avant-goût d’aventure.
A la borne kilométrique 100, encore sur la terre française, un accident spectaculaire c’est produit sur l’autoroute pour l’équipage féminin 417! Elles ont déganté et la voiture a basculé… Nous sommes rapidement sortis pour les aider en attendant du secours. Heureusement les filles n’ont rien mais la voiture ne redémarrera plus.
Ce long trajet en direction d’Algésiras se passe bien. Cependant le beau temps n’est pas vraiment au RDV (vent, pluies, neige et brouillard).
Nous sommes arrivés dans les premiers à Algésiras et avons roulé 20h sans arrêt.
Une journée de repos, de ravitaillement, de rencontres et de fête pour un premier bivouac ou nous avons été bon dans tous les sens du terme! Bravo Mathieu!
Le soleil d’Algésiras se mérite, les équipages arrivent au compte-goutte!
Nous sommes partis dans le premier convoi de 4L qui a quitté l’Espagne pour la ville de Tanger, au nord du Maroc, dès samedi soir, suivi dimanche matin du reste des concurrents.
Inch’ Allah! Désormais, place au désert… nous sommes au Maroc!
Fières ambassadrices des 8 millions d’exemplaires vendus à travers le monde, les 1 200 4L engagées entendent être à la hauteur de leur réputation : increvables!
Ici, tout le monde se trouve à armes égales face aux pièges tendus par le désert: une 4L, un road-book, une carte, une boussole et roulez jeunesse!
Notre délire à nous: parcourir le plus de kilomètres pour voir le plus de paysages et découvrir le plus de personnes possible! Sans Road-book, sans boussole l’histoire se complique!
Une bonne humeur absolument générale, quand bien même le briefing de Jean-Jacques Rey fut annulé en raison des conditions météo extraordinairement venteuses.A Enjil, grand plateau d’altitude déchiré et miné par les cailloux, c’est l’hiver qui rappelle à l’ordre.
Terrain d’accueil du premier bivouac, encerclé et dominé par les massifs de l’Atlas, Enjil est un premier contact avec la nuit dans le désert. Température proche du zéro, humidité omniprésente et vent à décorner les boeufs à la veille d’aborder la première étape du 4L Trophy 2010. Comme disent les arabes: « Mektoub », c’est le destin.
Quand à l’équipage 168, tout va bien! On se relaye pour tenir la tante toute la nuit! Les rafales de vent ont en effet succédé aux douches de pluie des derniers jours, rendant impraticables certaines portions de pistes que devaient emprunter les concurrents de ce 4L Trophy 2010.
Ce matin à Enjil, l’organisation a ainsi très sagement opté pour un parcours modifié, entre pistes et routes, pour rejoindre Errachidia, porte d’entrée sur le désert du grand sud marocain. Cette décision prise au matin par l’équipe d’organisation démontre une preuve de professionnalisme et rassure les parents des participants! Nous avons pu apercevoir sur le chemin d’Enjil que les oueds sont tous en crus, formant par endroits de véritables lacs!
Pendant que Mathieu est à sa place de pilote, Gaylord écope une voiture qui prend l’eau! Qui aurait pu prévoir une situation si particulière!
Sur la route qui mène à Errachidia, porte d’entrée sur le désert du Sahara marocain et véritable joyau du sud-est du Royaume, les 4L jouent à saute-mouton avec les collines arides du sud de l’Atlas. Les 4L mettant cap au sud, plein sud!
Au terme de cette seconde étape à destination de Merzouga, l’heure sera à la solidarité. Laetitia Chevallier, présidente de l’association « Enfants du Désert » orchestrera la traditionnelle remise de dons 78 tonnes de matériel humanitaire acheminées par les 2 400 étudiants, un nouveau record battu!
Un moment exceptionnel et émouvant lors du discours des enfants et de la remise des fournitures, lesquelles grâce à l’association « Enfant du désert » vont permettre de scolariser et de suivre les enfants pendant de nombreux mois.
Pour Laetitia Chevallier, qui se déplace chaque mois sur le terrain afin de contrôler la bonne distribution de ces tonnes de dons par le biais de 20 ONG locales partenaires, les perspectives de dons futurs se présentent bien.
Merzouga sous le soleil! La journée a été très éprouvante! Nous avons rencontré pour la première fois le sable et nous n’avons pas manqué les bacs à sable où il a fallu pousser la voiture et aider de nombreux équipages à se désensabler! C’est également sur cette étape que la surchauffe de la voiture c’est faite sentir! Le liquide de refroidissement bouillonne et le ventilateur nous lâche… C’est la panne!
L’équipage 444 des filles de la faculté de pharma Nancy nous dépannent d’un ventilateur de secours et c’est reparti après une réparation bien ensablée! Merci Caro et Xavière!
Nous avons également eu un coup de mains précieux de l’équipage 367 Luc et Julien qui nous ont gentiment tracté quand nous étions ensablés encore et encore!
A force nous devenons des experts dans ce qu’on appelle la technique de désensablement et nous aidons de nombreux équipages! Grande entraide! Grande solidarité!
Nous empruntons les pistes des plateaux désertiques du grand sud marocain. Une journée aux paysages enchanteurs, tout droits sortis de leurs rêves les plus improbables, ponctuées par les immenses dunes de l’Erg Chebbi de Merzouga. Les 4L tapent, les carrosseries râpent et dérapent sur le « revêtement » tranchant d’un sol tout à fait lunaire.
Tous les marocains l’affirment pourtant, la 4L est la meilleure voiture qui soit pour la piste! Légère, elle encaisse les chocs sans trop broncher, quand bien même les concurrents les soumettent à rude épreuve! Un véritable champ de mines semble s’être dessiné! A la moyenne d’une voiture sur deux ou trois, les oueds présente encore et encore un tableau de chasse flatteur, en forme de sables mouvants pour les concurrents. Sous la chaleur brûlante qui ne se dissimule désormais plus du tout (30°C en plein mois de février!), l’ensablement et les coups de soleil sont toujours présent!
Nous aurions du penser à mettre un deuxième ventilateur en marche forcé et rehausser un peu la voiture car les plaques de renfort tape sans arrêt!
C’est usant de se planter tous les 25 mètres… mais qu’est-ce qu’on s’éclate! On prend du plaisir à galérer!
Merzouga -> Timerzif, 174 kilomètres « seulement » dont les 2 400 concurrents se rappelleront longtemps! Partis à 09h ce matin, certains équipages mirent ainsi plus de 15h à relier les deux bivouacs. Un constat suffisant pour démontrer la difficulté d’une étape qui ne manquera pas de laisser des traces à la veille d’attaquer le dernier gros morceau de ce 4L Trophy 2010: l’étape marathon. Deux jours et une nuit en autonomie totale dans le désert pour rejoindre Marrakech.Alors que plus d’une centaine de 4L ne sont toujours pas arrivées à l’approche des douze coups de minuit, toujours à se débattre dans les méandres d’une étape de 174 kilomètres éreintants nous sommes arrivés 22h30!
Pour nous la journée a été éprouvante de jour comme de nuit! Les projecteurs longs portés ont bien servis! Nous avons contourné une dune à la tombé de la nuit qui nous a rallongé de peu notre trajet mais qui nous a permis d’éviter un bac à sable où les équipages on passé un temps incroyable…
Alors même que nous nous réveillons sur le Bivouac de Timerzif au petit matin certains équipages terminent seulement l’épreuve de la veille! Sans dormir ils enchaineront avec l’épreuve marathon sur deux jours!
Nous nous sommes reposés un peu à Timerzif et avons même eux le temps de boire l’apéro!
Après un brifing! Grand départ…
Deux jours et une nuit, en autonomie totale dans le désert du grand sud marocain. 580 kilomètres de route dont 226 de pistes. Des pistes aux paysages somptueux, dignes des plus beaux décors de cinéma pour le millier de 4L dispersé dans la nature, fière et souveraine. L’aventure? Nous sommes en plein dedans!!!
Jean-Jacques Rey rappela en effet toute la difficulté de cette étape, la dernière de cette édition 2010 du 4L Trophy, mais pas la moindre… « Vous allez vous rendre dans des endroits très reculés, proche de la frontière algérienne. Les pistes vont faire souffrir vos 4L! »
Nous traversons les immenses palmeraies de la vallée du Draa, les plateaux de Ouarzazate ainsi que le fameux col du Tichka et ses sommets enneigés. Dernière surchauffe pour de nombreuses 4L! Pour certain, encore englués dans les méandres du Sahara marocain, le marathon tend à se transformer en véritable épreuve de force.
Pour nous la journée est somptueuse ! A la tombé de la nuit, tout autour de nous il ni à rien du tout, c’est le désert le plus total! Nous sommes quatre équipages à s’être arrêté au coucher du soleil pour le bivouac en autonomie! Caro et Xavière (444) Luc et Julien (367) Camille et Anaïs (1265) et nous. Il est l’heure de préparer le feu!
Pour trouver du boit, nous accrochons les sangles de remorquage aux arbres et à la voiture! Un moyen bourrin mais efficace! Une soirée festive et une nuit à la belle étoile qui annonce déjà la fin de notre aventure…
Le lendemain nous arrivons à Marrakech, c’est l’euphorie! Nous sommes parvenus au but que nous nous étions fixés!
C’est une aventure absolument énorme. On partage tellement de choses dans notre 4L entre pilote et copilote, avec les autres participants, avec les enfants présents en plein désert, sur le bord des pistes et ceux qui étaient venus jusqu’à nous lors de la remise de dons de l’association Enfants du Désert.
Pour la soirée de clôture, le sensationnel côtoya le féerique! Dans le cadre majestueux du Fantasia de chez Ali, à Marrakech, Jean-Jacques Rey, accompagné de Teddy Riner, triple champion du monde de judo et invité d’honneur, ne mâcha pas ses mots pour féliciter tous les concurrents pour leur action humanitaire et leur performance sur le raid.
Ces dix jours ont été fabuleux, un super esprit a régné et ne nous a jamais quitté!
Une page de l’histoire du 4L Trophy se tourne. Nous avons pris un plaisir fou au-delà de toutes nos espérances!
Nous étions l'équipage orange!
Un grand bravo à sébastien et Julien très sympa et bien présent sur Monte Carlo, avec qui nous avons passé de bons moments.
